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Cinq mesures à prendre dès à présent pour décarboner le transport maritime

Publié le14 août 2024

En tant que l’un des plus grands affréteurs de pétroliers au monde, nous reconnaissons l'importance de soutenir la décarbonation du transport maritime.

 

À cette fin, nous avons récemment commandé quatre transporteurs de gaz capables de fonctionner avec de l'ammoniac à faible teneur en carbone. Nous espérons réceptionner le premier navire au second semestre 2027.  

  

Alors que nous continuons à plaider en faveur de la mise en œuvre d'une taxe carbone et d'un système de « bonus-malus » pour favoriser la décarbonation du transport maritime à long terme, nous reconnaissons également l'importance de réduire les émissions de carbone dès aujourd'hui puisque l’industrie est responsable d'environ 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES).  

Cette année, nous estimons que les pétroliers auront consommé à eux seuls 200 000 barils de fuel supplémentaires par jour en raison de leur détournement par le cap de Bonne-Espérance. Cela équivaut à une augmentation de 4,5 % des émissions annuelles provenant des seuls pétroliers. 
 
Si l’on tient compte des porte-conteneurs et autres navires, nous évaluons la consommation de l’industrie du transport maritime à 500 000 barils de carburant supplémentaires par jour cette année en raison des perturbations. 

Tout comme la valeur temps de l'argent, l'un des concepts fondamentaux de la finance, il est également utile de considérer la valeur temps des émissions de GES. 

Une tonne de CO₂ économisée aujourd'hui vaut plus qu'une tonne de CO₂ économisée à l’avenir. 

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N'oubliez pas...

Il n'est pas seulement important d'éviter ou de réduire autant de GES que possible, nous devons également réduire ou éviter d'émettre du carbone le plus tôt possible, car c’est la concentration cumulative de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère qui est à l’origine du changement climatique.

 

Chaque tonne de carbone émise aujourd’hui contribuera à une plus grande concentration ou à des « stocks » de dioxyde de carbone qui demeureront dans l’atmosphère pendant des décennies, entraînant ainsi un effet de réchauffement plus fort et plus longtemps. C’est la raison pour laquelle de nombreux experts du climat parlent de « valeur temps du carbone » : les GES réduits ou évités aujourd’hui (grâce à l’amélioration des processus ou à l’innovation technologique) valent plus que les réductions promises à l’avenir dans la mesure où ils ne contribueront pas au réchauffement climatique dans les décennies à venir.

 

Un parallèle peut être établi avec le monde de la finance dans lequel un dollar a plus de valeur aujourd’hui qu’à l'avenir en raison de son potentiel de gains futurs. Le même concept peut être appliqué à une molécule physique de carbone.

 

En effet, c’est la concentration cumulative de GES dans l’atmosphère qui est à l’origine du changement climatique à long terme. Ainsi, plus nous pouvons agir aujourd’hui, mieux ce sera pour l’environnement. 

 

La bonne nouvelle, c’est qu’il existe de nombreuses solutions à mettre en œuvre rapidement pour réduire les émissions dues au transport maritime. 

 

Celles-ci comprennent : 

 

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Les biocarburants 

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L'utilisation de biocarburants fait partie des solutions possibles. Il existe plusieurs types de biocarburants sur le marché, notamment le biodiesel, également connu sous le nom d’Esters Méthyliques d’Acides Gras (EMAG). Celui-ci est produit à partir d'huile végétale, de graisses animales ou d'huiles de cuisson usagées dans le cadre d’un processus connu sous le nom de transestérification. En dépit des contraintes liées aux matières premières, les biocarburants sont intéressants dans la mesure où ils peuvent être utilisés pratiquement sans modification des navires et des infrastructures existants. 

   

Ils peuvent également être mélangés à des carburants marins traditionnels, tels que le fuel à très faible teneur en soufre (VLSFO), pour réduire les émissions. Le B30, mélange de 30 % d’EMAG et de 70 % de VLSFO, devrait être un choix populaire et jouer un rôle important à court terme, alors que l'industrie effectue sa transition vers des sources de carburant à faible teneur en carbone, voire sans carbone. Chez Trafigura, nous fournissons déjà du B30 par le biais de notre joint-venture de bunkering TFG Marine, et sommes en passe de devenir un producteur de biodiesel majeur via notre récente acquisition de Greenergy, un fournisseur et distributeur de carburants de transport et de biocarburants

L'efficacité énergétique 

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Les mesures techniques, telles que les revêtements de coques en silicone, les conduits d'égalisation de sillage (WED), la technologie antifouling à ultrasons pour les hélices, le nettoyage sous-marin continu de la coque et le polissage des hélices, constituent un autre moyen rapide de réduire les émissions. 

 

En effet, nous avons déjà équipé un certain nombre de nos navires de revêtements de coques en silicone et de WED. 

Le « Slow-steaming », navigation à vitesse réduite 

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Le « slow-steaming », ou navigation à vitesse réduite, qui consiste à exploiter les navires à des vitesses inférieures à la normale est l'un des moyens les plus rapides et les plus rentables de réduire les émissions de CO₂. En se déplaçant plus lentement, les navires consomment moins de carburant, ce qui réduit non seulement les coûts d'exploitation, mais aussi les émissions de GES. 

   

Certes, la navigation à vitesse réduite n’est pas toujours une option : certains navires ne sont pas conçus pour se déplacer lentement, tandis que d’autres doivent parfois accélérer pour rattraper le temps perdu si des perturbations les obligent à emprunter des itinéraires plus longs. En outre, une réduction considérable de la vitesse de la flotte entraînera une augmentation du nombre de navires pour couvrir la demande. Mais même si l’on tient compte des émissions supplémentaires liées à la construction et à l'exploitation de nouveaux navires, la navigation à vitesse réduite permet toujours de réaliser des économies de CO₂. 

   

Selon Transport & Environment, une organisation non gouvernementale axée sur la décarbonation des transports au sein de l'UE, une réduction de 10 % de la vitesse de la flotte en moyenne permet d’économiser 19 % de CO₂.   

 

Les données et la digitalisation  

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Pour réduire ses émissions, l'industrie du transport maritime doit impérativement être capable de les mesurer navire par navire. Nous ne pouvons pas nous fier aux moyennes du secteur puisque ces estimations ne reflètent pas forcément les émissions réelles avec précision. C'est l'une des raisons pour lesquelles nous avons investi dans une entreprise appelée Daphne Technology. Ce groupe établi en Suisse a élaboré le système PureMetrics™ qui permet de mesurer et de générer des rapports en temps réel sur les émissions de GES à bord d'un navire.   

  

Nous devons également être capables de mesurer avec précision l'approvisionnement en carburant marin. Ainsi, TFG Marine encourage l'utilisation de débitmètres massiques. Une fois installés sur les navires, les débitmètres massiques peuvent fournir des enregistrements informatisés des volumes exacts livrés en temps réel. Combinées aux outils d’optimisation des itinéraires et des traversées, toutes ces données peuvent contribuer à optimiser l’efficacité des navires et à réduire les émissions. 

Le captage des émissions 

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Le recours au captage des émissions à bord pour séquestrer le CO₂ et d’autres GES tels que le méthane est une autre mesure possible pour réduire l’impact environnemental du transport maritime. Daphne Technology est en passe d'élaborer un système de nettoyage ciblant spécifiquement les émanations de méthane provenant des gaz d’échappement des moteurs. Cela est d'autant plus pertinent que de nombreux armateurs et exploitants ont passé commande de navires alimentés au GNL, des porte-conteneurs et paquebots de croisière jusqu'aux méthaniers eux-mêmes. 


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En définitive, il n’existe pas de solution simple en matière de décarbonation du transport maritime et nous devrons disposer d’une palette d’options pour réduire les émissions, aujourd’hui et à l’avenir. Par exemple, les piles à combustible et les batteries chargées à l’énergie renouvelable sont des sources de propulsion à zéro émission, même si elles ne peuvent actuellement être envisagées que pour les navires effectuant des trajets courts ou à proximité des côtes, tels que les ferrys à passagers. Pour les navires de haute mer de plus grande taille, les systèmes de propulsion assistés par le vent (WASP) ont le potentiel de réduire la consommation de carburant et donc les émissions. 

    

Pour être clair, ces mesures à court terme ne remplacent pas la transition vers des carburants maritimes à faibles émissions. Nous pensons qu’à l’avenir, l’ammoniac et le méthanol à faibles émissions deviendront les principaux carburants destinés au transport maritime. En attendant, nous devons prendre toutes les mesures possibles pour réduire, éviter ou atténuer les émissions de gaz à effet de serre aujourd’hui afin d'éviter de rendre le changement climatique encore plus difficile à gérer à l'avenir. Nous n’avons pas de temps à perdre. 

 

* Estimations de Trafigura 

 


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En savoir plus sur notre stratégie à long terme pour décarboner le transport maritime

UN ENGAGEMENT À TOUS LES NIVEAUX 

Sous les auspices du Forum Economique Mondial et du gouvernement américain, Trafigura est l’un des membres fondateurs de la First Movers Coalition (FMC), une alliance mondiale d’entreprises qui tirent parti de leur pouvoir d'achat pour décarboner sept des secteurs les plus émetteurs de carbone au monde, responsables de 30 % des émissions mondiales. 

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Nous avons pris les engagements suivants dans trois des secteurs cibles de la FMC :  

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Transport et logistique maritimes

Nous travaillons avec l'industrie et des groupes à but non lucratif pour favoriser la décarbonation et promouvoir la sécurité et l’efficacité des transports maritimes. 

"Charting a course to a greener future for shipping"

Dans un white paper publié en mai 2023, Margaux Moore et Rasmus Nielsen de Trafigura examinent les mesures plus détaillées à mettre en œuvre pour décarboner le secteur du transport maritime. 

TFG Marine

TFG Marine propose une gamme complète de mélanges de biocarburants marins avancés, aidant ainsi les clients à décarboner leurs chaînes d'approvisionnement et à concrétiser leurs ambitions climatiques.